Gens du désert
Oh, vous gens du désert et nos frères pourtant
Emportant, épuisés, les corps de vos enfants
Morts de soif et de faim, emmaillotés de blanc
Tandis que sur les plages nos bambins insouciant
Gavés de sucreries, s’ébattent en riant
Lorsque je romps le pain, je vous revoie sans fin
Sous un soleil de plomb, en lent cortège d’ombres
Nous accuser, muets de partager un monde
Où l’on gaspille l’eau, gâche et jette du pain
Qu’est-il donc advenu de ce dieu compatissant
Qui commande les pluies, fait lever les moissons
Et protège les humbles au dire des croyants
Au discours hypocrite de donneurs de leçons
Je ne sais pas comment défendre votre cause
Pour que s’ouvrent les cœurs à la compassion
Et que les tout puissants fassent avancer les choses
Et mériter votre pardon.
MAMIC